Dérivation

Action de produire mécaniquement une chose à partir d’une autre

Introduction de la notion

La dérivation joue un rôle clef dans la méthode Praxeme. Elle offre un puissant accélérateur dans la chaîne de transformation qui parcourt tous les aspects et une garantie d’alignement du système technique sur les besoins du métier. Cette approche se conforme au standard MDA (Model Driven Architecture) publié par l’OMG (Object Management Group).

Les modèles entretiennent des relations qu’il importe de clarifier. Le travail de clarification se mène d’abord au niveau des relations entre les éléments de modélisation. À l’intérieur de chaque aspect, les éléments sont reliés par des relations dépendant de leurs catégories et décrites par le méta-modèle. S’y ajoutent des relations entre paquetages pour la reprise d’éléments génériques ou partagés. Entre les aspects, nous distinguons trois types de relations : la projection, la justification et la dérivation (un élément aval résulte de la production mécanique à partir d’un élément amont). Dans tous les cas, la relation entre les éléments est conservée sous la forme d’un lien de traçabilité.

Un exemple : les filières de dérivation à partir du modèle sémantique

Un bel exemple de la puissance de ce mécanisme est donné par les exploitations du modèle sémantique.

Le modèle sémantique offre, en lui-même, plusieurs apports immédiats :

  • l’expression formelle des fondamentaux du métier (capitalisation du savoir, knowledge management),
  • l’effort d’abstraction (plus de généricité donc un modèle plus compact),
  • l’universalité (une voie pour la convergence).

Le modèle sémantique est aussi le point de départ de plusieurs filières de dérivation qui reprennent ses éléments de modélisation, soit pour appuyer la conception sur d’autres aspects, soit pour élaborer d’autres éléments de modélisation.

Praxeme prévoit quatre filières de dérivation :

  • une vers l’aspect pragmatique et la conception innovante des processus,
  • trois autres vers l’aspect logique pour la modélisation des données, la conception des services et la description des flux ou messages.

Les guides des aspects pragmatique et logique exposent les procédés de dérivation et de conception liés à ces filières.

Un autre exemple

Pour un informaticien, le terme “dérivation” évoque plutôt la production du modèle logiciel, voire celle du logiciel lui-même (on parle alors de “génération”). Dans l’approche Praxeme, développer un logiciel, c’est traduire une spécification logique en langage informatique, grâce à un dictionnaire qui est donné par l’architecture technique. Trois aspects sont donc impliqués :

  • le logique (le modèle logique est la spécification organique et formelle du logiciel, abstraction faite des choix techniques) ;
  • le technique (l’architecture technique, au sens strict, fixe les choix de technologies, langage, dispositifs… et fournit les instructions pour traduire le modèle logique) ;
  • le logiciel : d’abord, sous la forme du modèle logiciel, puis, le code lui-même, largement généré.

La traduction du logique en logiciel comporte deux types d’instruction : d’une part, les règles de dérivation – largement automatisables ; d’autre part, les règles de programmation, que le programmeur devra appliquer.

Termes connexes : Synchronisation modèle-code, MDA, aspect, démarche, architecture.

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