Modélisation des processus et transformation
Le cadre de la Topologie du Système Entreprise situe les processus dans l’aspect pragmatique (ou aspect organisationnel). Cet aspect isole une substance constituée de l’organisation, des activités, des règles d’organisation et de toute l’épaisseur de la réalité humaine, tant collective qu’individuelle. De cette réalité, les modèles de processus ne saisissent que la part la plus formelle – ou “formalisable”. Sans oblitérer la composante humaine, ils fournissent un moyen d’action d’autant plus important qu’il est reconnu par tous les acteurs de la transformation, à commencer par le management. En effet, l’approche par les processus s’est diffusée dans les organisations, depuis au moins trois décennies, en commençant par le sommet. La raison réside dans la capacité de cette approche à organiser la coopération au sein des organisations et entre les organisations, à fluidifier la communication et à articuler les actions.
Pour réaliser cette promesse, les modèles doivent se montrer suffisamment précis et rigoureux. Le standard de notation BPMN (Business Process Model and Notation) contribue grandement à assurer la qualité des descriptions d’activité.
Dans le cadre méthodologique complet, le recours à cette notation et les techniques de conception des processus s’appliquent à l’aspect pragmatique. L’affaire ne s’arrête pas là, toutefois, puisque BPMN a été conçu pour que les modèles deviennent des ingrédients de la solution informatique, par le truchement des moteurs d’exécution de processus. Le sujet présente donc un versant métier et un versant technique. Surtout, le formalisme fournit un moyen très concret pour aligner ces deux aspects et pour apporter, aux organisations, un degré d’agilité.