Principe selon lequel, pour assurer la qualité d’un système, un même élément significatif ne doit être inscrit qu’une seule fois dans le modèle
Note terminologique
La définition vaut pour le principe. La factorisation est l’action correspondante.
Introduction de la notion
Il nous faut un principe qui fasse en sorte de réduire l’expression de la sémantique, un guide pour obtenir des modèles « bien formés ». Ce principe est celui de la factorisation. C’est un principe d’économie selon lequel : Un même élément de sens ne doit être formulé qu’une seule fois dans le modèle. Ce principe va inspirer plusieurs préceptes ou règles opératoires, notamment dans le choix des termes du modèle, dans la structuration et le recours à des techniques particulières de modélisation comme le polymorphisme.
La classification met en œuvre le principe de factorisation
La classification consiste à bâtir une hiérarchie de classes en distribuant les caractéristiques de la façon la plus économique. La réponse de l’approche orientée objet est l’héritage. On inscrit les propriétés génériques sur les classes mères (ou super-classes), les propriétés spécifiques sur les classes filles (ou sous-classes). Ce procédé met en œuvre le principe de factorisation et rend possible l’idéal de la modélisation : n’exprimer un même élément de sens qu’une et une seule fois dans le modèle. Autour de l’héritage, d’autres notions complètent le mécanisme :
- classe abstraite (dont on ne peut tirer aucune instance, parce qu’elle est trop générique) ;
- opération virtuelle (définie sur une classe abstraite, mais décrite uniquement au niveau de ses classes filles) ;
- polymorphisme (mécanisme tirant parti des notions précédentes).
Armé de ces notions, le modélisateur peut entreprendre un travail comparable à la cladistique et donner, du système étudié, une représentation à la fois complète et économique, sans aucune redondance.
Les autres moyens de la factorisation
La factorisation intervient aussi sur d’autres éléments que les classes et par d’autres procédés que la classification. Dans l’aspect pragmatique, par exemple, elle conduit à extraire des activités générales et à les mettre au service de plusieurs processus. L’architecture logique recherche tout particulièrement l’économie dans la construction du système technique, par exemple en factorisant des mécanismes transverses et en isolant le langage pivot, etc.
