Précepte de conception organisationnelle, encourageant à accorder le maximum d’autonomie de décision et d’action aux acteurs
Introduction de la notion
Délégation et responsabilisation sont les deux faces d’une même médaille. Le principe de responsabilisation ne suffirait pas, seul, à élaborer une organisation correcte : on se contenterait de nommer quelques responsabilités hiérarchiques et on laisserait le pouvoir concentré dans les mains de quelques-uns. Or les sciences humaines ont accumulé les observations depuis des décennies et montré que les organisations efficaces sont celles qui se composent d’unités opérationnelles autonomes. L’autonomie de décision et d’action est d’autant plus nécessaire que l’environnement est incertain et changeant. Il y va de la réactivité de l’entreprise. Par ailleurs, l’évolution du capitalisme et la mondialisation ont abouti à des empires industriels difficilement gouvernables. Dans ce contexte, la distribution et la définition d’un ensemble cohérent de responsabilités déléguées s’imposent comme la seule solution pour maintenir l’organisme vivant.
Énoncé du principe de délégation : Le maximum d’autonomie de décision et d’action doit être laissé aux acteurs.
Les deux principes de responsabilisation et de délégation se contrebalancent. Leur application sur une activité donnée guide sa décomposition en sous-activités en tenant compte de divers paramètres comme la compétence. Formellement, déléguer consiste à décomposer les objectifs et à les assigner aux acteurs, rôles et activités, parallèlement à la structure organisationnelle.
